À l’époque de l’affaire Kerviel, Hugues Le Bret était l’un des adjoints de Daniel Bouton, le P.-D.G. de la Société Générale. Le livre commence le dimanche 20 janvier 2008 quand un gouffre s’ouvre sous les pieds des dirigeants de la Générale. Ils apprennent qu’un jeune trader a engagé la signature de la banque pour 50 milliards d’euros. Si l’information « fuite », ce sera la panique. Le système financier mondial peut s’écrouler en quelques heures. L’auteur ne cache rien de la violence des émotions éprouvées. Les caractères se révèlent, les dialogues fusent. Daniel Bouton, Christine Lagarde, Michel Pébereau ( président de BNP Paribas ), Nicolas Sarkozy… Jamais cet éclairage n’avait été donné. Pendant des mois, les grands fauves de la politique et de la banque se déchirent. Certains dirigeants craquent sous la pression, mais la banque sera sauvée. C’est le livre d’un banquier au cœur de l’action et non une enquête de journaliste ou un précis d’économiste. Il se lit d’une traite. Il sonne juste, comme une histoire folle où tout est vrai, hélas.